Le 09 Nov 2024
4 Rive gauche, 11220 LAGRASSE
En cette rentrée littéraire 2024, de nombreux ouvrages relevant des «littératures de l’imaginaire», autrement dit des genres de la science-fiction, de la fantasy ou du fantastique vont paraître chez des éditeurs de littérature généraliste, étant écrit par des auteurs et autrices n’ayant jusqu’alors jamais publié de livres de «genre».
Si le phénomène n’est pas nouveau (pensons à ces ouvrages de SF que sont La route de McCarthy ou L’anomalie de Hervé Le Tellier), la rentrée 2024 semble entériner cette hybridation de la littérature générale par l’imaginaire, le mélange des genres.
Comment analyser ce phénomène? Faut-il y voir une acceptation des littératures de l’imaginaire, enfin considérées comme «légitimes» ? Est-ce un reflet de la culture post-moderne dont l’une des caractéristiques est justement d’absorber les contre-cultures ou formes d’expression populaires et jouer avec leurs codes? Faut-il y lire au contraire une nécessité pour les auteurs d’aujourd’hui de «sortir du réel» pour mieux raconter un présent bouché, d’envisager l’avenir à travers des récits d’anticipation pour créer de nouveaux imaginaires collectifs et dépasser l’angoisse du présent? Quelles possibilités formelles ou narratives s’ouvrent dès lors que la littérature n’a plus à être plausible pour être reconnue?
Auteur·ice·s invité·e·s :
Rebecca Lighieri / Emmanuelle Bayamack-Tam Le Club des enfants perdus (P.O.L) / La Treizième Heure (P.O.L / Folio)
Laure Gauthier Melusine reloaded (José Corti) – premier roman
Mathieu Larnaudie Trash Vortex (Actes Sud)
Sabrina Calvo Les nuits sans Kim Sauvage (La Volte)
Mathias Echenay éditeur de la Volte
Xabi Molia La Vie ou presque (Le Seuil)
Johan Faerber (revue Collatéral)
Avec la participation et la présence des étudiant·e·s et des enseignantes du master de création littéraire de l’université Toulouse Jean Jaurès
Date
Le 09 Novembre 2024